Le chamanisme s’empare de la steppe mongole. Depuis l’explosion du bloc soviétique, les alentours d’Oulan-Bator sont animés par les transes des sorciers qui communiquent avec les esprits.
Anne Cazaubon, notre correspondante en Mongolie, communique avec vous, grands esprits que vous êtes. Elle est donc un peu chaman à sa manière. Son reportage en cliquant ci-dessus.
Coiffe traditionnelle de chaman
Croyez-le ou non, Yangin était condamnée. Très malade, des moines l’avaient diagnostiquée mourante. Personne ne connaissait son mal. Aujourd’hui, à 25 ans, elle est mère de deux enfants. Un chaman l’a sauvée. “Il a dit à mes parents que je n’étais pas malade mais que des esprits se manifestaient en moi.” Elle devait simplement laisser ses démons s’exprimer, et pour ça devenir à son tour chaman.
On lui a confectionné un premier costume. Elle qui n’était pas du tout portée sur la religion s’est mise à entrer en transe. “J’avais l’impression de m’endormir. Quand on revient d’une transe, on ne se rappelle de rien. Quelqu’un note ce que disent les esprits à travers mon corps.” Sa vie a changé. Le chamanisme est devenu son métier. Et ça fait treize ans que ça dure.
Shaman, chanson de Sangally, à découvrir sur l’antenne du Mouv’ © Damien Sangally, 2013
Elle était à l’époque l’une des premières chamans de Mongolie. Installée dans la banlieue d’Oulan Bator, elle est née dans un pays où le chamanisme était interdit. Réprimée par le bloc communiste puis marginalisée par les bouddhistes (majoritaires), cette croyance était pratiquée en cachette. Ce n’est que très récemment qu’elle est entrée dans les moeurs. Aujourd’hui, selon l’expression populaire, “il y a toujours un chaman dans la yourte d’à-côté.” Et si vous tendez l’oreille, vous devriez entendre son tambour.
Yourte de chaman, à une trentaine d’heures de route d’Oulan Bator, en Mongolie © Anne Cazaubon
Pour ceux qui sont à Paris, veuillez assister au concert du groupe mongol Altai Khangai au théatre de l’Ermitage à Paris.
le MARDI 12 NOVEMBRE à 20H30
OUVERTURE DES PORTES: 20H30
DÉBUT DU CONCERT: 21H00
Le trio Altaï Khangaï a décidément l’art et la manière de transposer les musiques ancestrales de Mongolie dans un présent radieux et créatif. Leur nouvel album confirme cet état de grâce, comme le feraient sans aucun doute les milliers de spectateurs qu’Altaï Khangaï a rencontrés de par le monde depuis une vingtaine d’années.
Lorsque les deux majestueuses « vièles à tête de cheval » (morin khuur) et la cithare yoochin nous invitent dans l’immensité des steppes pour nous raconter l’Histoire secrète des Mongols, c’est toute la vitalité d’une tradition et de son peuple qui s’exprime avec une force quasi-orchestrale, tout autant capable de fougue que de subtilité.
Sur ce solide édifice vient se poser le chant diphonique, clé de voûte de la culture
mongole. Un art vocal complexe et virtuose qui permet à un seul chanteur d’émettre simultanément une mélodie et un bourdon. C’est entre les montagnes de l’Altaï et du Khangaï que se trouve le berceau de ce chant inspiré des éléments de la nature.
C’est là, à l’ouest de la Mongolie, qu’ont grandi Ganzorig Nergui, Ganbold Muukhaï
et Garavkhuu Badmaabazar.
Pour ce qui cherche une lecture, je conseille vivement ce roman. En effet, j’ai découvert cet été le roman dont on a tant parlé en Mongolie, ailleurs et surtout en Chine : Totem du Loup de Jiang Rong. Nombreux sont les critiques au sujet de ce roman, positifs ou négatifs. Mais cela vaut la peine d’être lu. Jamais aucun romancier chinois ne s’est ouvertement et directement exprimé contrairement aux Mongols. D’ailleurs, cet écrivain maintes fois victime de la répression politique de la part de l’autorité chinoise, a-t-il exprimé son opinion à travers son roman fantastique ? En tout cas, l’aventure se passe en Mongolie et c’est un récit d’un étudiant chinois en exil qui découvre les mongols, mais nombreux sont les éléments subtils cachés à la chinoise derriere ces descriptions fantastiques ne me semblent rien à voir avec les Mongols. Les auteurs chinois habitués à un langage subtile nous invitent à voyager en Mongolie. Je serais en tout cas super enthousiaste d’en parler avec vous. Il est traduit en français. (Chimegmaa ORSOO)
- Le 1 novembre 2013, 18:08
Pourquoi Kim Jong Un a snobé le président de la Mongolie?
Cette photo est prise par l’agence officielle centrale coréenne Nouvelles de la Corée du Nord le 29 Octobre 2013 Danse, spectacle pour le Président mongol Tsakhiagiin Elbegdorj avec sa délégation lors de sa visite à côté de Panmunjom de la Corée du Nord dans la zone démilitarisée entre les deux Corées .
Le président de la Mongolie avait un quatre jours de visite en Corée du Nord cette semaine, rencontrer divers responsables avec une visite éclair de l’Université Kim Il Sung , au théâtre de Pyongyang , le plaisir parc aquatique Munsu , la frontière avec la Corée du Sud et Kim famille mausolée, entre autres.
Mais visiblement Kim Jong Un n’avait pas pour priorité de rencontrer son homologue mongol.
Pourquoi?
Les experts disent que cela peut avoir quelque chose à voir avec l’attitude ambivalente de la Corée du Nord en direction de ce pays enclavé au nord -ouest. Les Mongols, anciens nomades sont considérées comme barbares par les Coréens, selon les historiens.
“La Corée du Nord ne voit pas la Mongolie en tant que supérieur ou même égal à égal », a déclaré Lee Yoon- Geol , un réfugié -devenu- analyste nord-coréen à Séoul.
La Mongolie est un allié traditionnel de la Corée du Nord n’est pas la première fois que Pyongyang a apparemment boudé Oulan-Bator : En 2004, les médias d’Etat du Nord effectuées aucune mention d’une rencontre entre alors leader Kim Jong Il en Corée du Nord et la Mongolie puis -président Natsagiin Bagabandi lors de la visite de ce dernier à la Corée du Nord .
Comme M. Bagabandi , le président mongol actuel semble avoir dû se contenter d’une conversation avec un des officiels de la Corée du Nord.
” La RPDC a félicité le gouvernement de la Mongolie pour sa stabilité socio -politique, en gardant un taux élevé de croissance économique en fonction de ses riches ressources naturelles et d’élever sa position internationale en menant des politiques étrangères indépendantes et à multiples facettes sous la direction correcte du président mongol “, a rapporté l’organisation de nouvelles de l’État. RPDC est l’abréviation de la République populaire démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord .
Divers accords économiques et culturels ont été faites lors de réunions cette semaine , selon les communiqués de comptes rendus des médias des deux nations , mais leurs détails n’ont pas été rendus publics .
Chang Yong- suk , chercheur principal à l’Institut pour la paix et la réunification des études à l’Université nationale de Séoul , a déclaré la Corée du Nord est susceptible de sauver la carte du premier sommet pour la Chine ou la Russie.
En Juillet , le dictateur nord-coréen a rencontré le vice-président chinois Li Yuanchao , considéré comme le plus haut fonctionnaire avec le dirigeant nord-coréen depuis la mort de Kim Jong Il en Décembre 2011.
C’est, sauf si vous considérez que Dennis Rodman devance M. Li .
envoyez moi vos offres de voyages en Mongolie avec chaman merci Muriel